Suspension de l’USAID, une opportunité pour les Etats africains

USAID-AFRIQUE

L’USAID, une aide précieuse mais conditionnée

L’USAID, crée en 1961 par décret du président John Fitzgerald Kennedy, à divers objectifs, notamment , aider à réduire la pauvreté, améliorer la santé mondiale, promouvoir la sécurité alimentaire et l’agriculture etc. Cependant, celle-ci a fait l’objet de suspension par le président américain Donal Trump, l’accusant de gaspillage. A travers un examen de la question sur la suspension de l’aide américaine, nous constaterons qu’il s’agit là d’une aubaine pour les pays africains. Mais avant, nous verrons que cette aide, bien que précieuse, n’est nullement désintéressée.

usaid-Afrique

L’USAID, une aide précieuse…

L’Agence des États-Unis pour le développement international est l’un des éléments de la diplomatie américaine ayant participé au renforcement du leadership dudit Etats. Il a un budget estimé à 40milliards de dollars soit 42% de l’aide humanitaire mondiale. Il a alloué une partie de sa trésorerie, environ 11,5milliards de dollars, aux pays africains. Au regard de sa part importante dans l‘aide internationale, son interruption entrainera sans doute des conséquences non désirables tant sur le plan sanitaire que sécuritaire.

  • Conséquences négatives sur la santé dan les pays d’Afrique

L’aide américaine subventionne le projet de lutte contre le VIH. selon L’U.S. DEPARTEMENT of STATE, le gouvernement américain a investi plus de 110 milliards de dollars dans la lutte mondiale contre le VIH/sida. Il a permis de sauver 26 millions de vies, de prévenir des millions d’infections par le VIH et d’accélérer les progrès vers la maîtrise de la pandémie mondiale de VIH/sida dans plus de 50 pays. A côté de la lutte contre le VIH, l’aide américaine sert également à lutter contre d’autres maladies virales. sa suspension Rend donc vulnérable le tissus sanitaire des pas africains. Ces Etats, déjà fragiles, pourraient subir d’autres répercutions au niveau sécuritaire.

  • Conséquences négatives sur la sécurité du continent

Les pays qui font face à un défis sécuritaire ont tendance à diriger leurs ressources vers la défense. L’arrêt de l’USAID bouleversera alors leur lutte contre l’insécurité. En effet, le Mali , le Burkina Faso, et le Niger en proie au terrorisme seront probablement les première victime de cette suspension. Ils devront adonc soit compenser le vide en réduisant leur dépense militaire, ou soit laissé leur population dans une situation désespérée. La situation est bien délicate et va demander a chaque gouvernement à agir avec tact.

Cette mane extérieure à créer une dépendance des Etats africains à l’égard de celle-ci. Ce qui conduit tantôt son insertion dans l’élaboration de politique publique de certains pays. Revers de la médaille, ils sont liés par les conditions posées par son auteur.

… mais une aide conditionnée

L’aide de l’USAID ne peut être qualifiée de philanthropique. Derrière les discours sur le développement et l’humanitaire se cachent des accords politiques et économiques qui façonnent son intervention en Afrique

  • Les accords politiques

La subordination de l’USAID à la souscription des critères de la démocratie sont divers:

Tenue d’élections libres et transparentes: La validation de certains scrutins peuvent être soumise à la présence des observateurs, laquelle présence est exigée souvent par l’USAID. Ces missions évaluent l’ensemble du processus électoral, de l’enregistrement des candidats au dépouillement, et publient des rapports critiques en cas d’irrégularités.

Respect des minorités et des opposants politiques: Les conditionnalités peuvent être relative à la protection des droits civiques, notamment la liberté de la presse et la sécurité des journalistes. En outre L’USAID peut suspendre régulièrement des fonds dans les pays où les les minorité sont réprimés, comme en Ouganda après l’adoption de lois anti-LGBTQ+ 

voir aussi : LGBT en Afrique entre volonté de l’éradiquer et impuissance de le faire

USAID-AFRIQUE
  • Les accords économiques

L’aide fournie par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) est souvent assortie de conditions économiques. ces conditions peuvent être:

Achats obligatoires de matériel médical ou agricole auprès de fournisseurs américains : Les directives de l’USAID peuvent stipuler que certains produits essentiels soient fabriqués aux États-Unis pour être éligibles au financement de l’agence. ​

Ouverture des marchés aux investisseurs américains dans des secteurs stratégiques : L’USAID soutient des initiatives visant à créer des opportunités pour les entreprises américaines dans des secteurs clés, tels que l’énergie. Au regard des contreparties qui sont parfois moins profitables au continent , il est désormais temps que l’Afrique prennent son destin en main et n’ait pas une vision pessimiste des difficultés.

L’Afrique doit voir le verre à moitié plein

Les aides internationaux bien qu’utile, leurs suspensions ne doivent pas constituer une entrave à l’épanouissement de l’Afrique. Il faut plutôt avoir une vision optimiste. En effet , c’est l’occasion pour les décideurs de réorganiser leur modèle de développement. Un model dans lequel les aides soient un accessoire et non un moteur de développement. Pour se faire les actions peuvent se scinder sur le plan externe et interne.

  • Sur le plan externe

Les Etats africains peuvent s’orienter vers d’autres acteurs pour des coopération juste et équitable. Des nouvelles puissances comme le Brésil, la Chine, l’Inde, la Turquie, sont des acteurs à privilégier dans le cadre d’une coopération sud-sud. Cette coopération dit avoir une double mission: d’une part accentuer les échanges commerciaux, d’autre part avoir une mission de formations des africains aux sciences et à la technologie pour permettre à l’Afrique d’avoir une main d’oeuvre qualifiée.

Par ailleurs, la ZLECAF constitue une voie prometteuse pour l’émergence du marché Africain. selon l’ONU la population africaine comptera près de 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050. Autrement dit, plus de 25 % de la population mondiale sera africaine. Bien former, Bien éduquer, et avec une élévation du pouvoir d’achat, cette population est un atout pour le continent . Les Etats africains gagneront donc à renforcer leur intégration. Ces différentes stratégies présentées doivent être accompagnées des politiques internes .

  • Sur le plan interne

La suspension de l’USAID doit servir de prétexte pour stimuler et encourager les initiatives locales.
L’Afrique, un continent ou la majorité de sa population est jeune, regorge d’innombrables talents. C’est ainsi l’occasion de les promouvoir. Des Jeunes entrepreneurs des femmes leaders ont trop souvent été délaissé pour faute de soutient structurel. Il est désormais temps de les accompagner car ce sont eux qui feront la croissance de demain. Pour se faire, les décideurs doivent sérieusement investir dans l’éducation, promouvoir l’excellence en octroyant des bourses d’études. ils peuvent aussi développer des structures d’accompagnements des petits entrepreneurs pour ainsi favoriser la bancarisation et par voie de ricochet réduire l’informel.
Ces différentes mesures internes et externes sont d’une utilité sans faille qui permettront au continent de donner un coup d’accélérateur dans sa marche vers le développement.

Derrière chaque difficulté se trouve une opportunité. La suspension de l’USAID doit constituer une prise de conscience des Etats africains de leurs fébrilités. Ils doivent donc la saisir pour faire un pas de plus vers une souveraineté africaine effective. Le chemin sera long et plein d’embûche, mais l’Afrique ne manque ni de ressources naturelles, ni de talents, ni d’ambitions. Il suffit juste de croire en ses propres forces et se fixer des objectifs clés tout en luttant efficacement contre la corruption et l’insécurité qui sont comme des galets dans une chaussure de celui qui veut gravir une montagne.

Voir aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *